Editorial de la Semaine

La violence est-elle une fatalité ?

04 mai 2025

Une nouvelle fois, la violence des jeunes fait la une des médias ! Les politiques mettent leur énergie à enrayer ces homicides, mais ne sont-ils pas un peu dépassés par ces drames ? Car il s’agit bien de drames ! Comment ne pas penser aux victimes et à leurs familles ?

Pourquoi une telle violence ?

Tout d’abord, notre difficulté à transmettre : un pays qui ne transmet pas les valeurs, la culture, ne peut que former des barbares et ces barbares ce sont nos enfants qui nous tueront ! Il y a quarante ans, le Cardinal Lustiger nous avertissait déjà ! L’Ecole, la famille, l’Eglise, l’Etat ont de réelles difficultés !

J’ai toujours pensé que nous avons besoin de mettre en place des écoles des parents, au moins pour ceux qui sont dépassés par leurs enfants.Je pense aussi que les réseaux sociaux ne nous aident pas dans les tâches éducatives. Notre société est malade et forme des jeunes angoissés qui ne trouvent plus de sens à leur vie. L’autorité qui signifie la croissance d’un

jeune est contestée et les résultats sont là !

L’éducation à la liberté est la voie royale pour transformer notre jeunesse. L’ancien éducateur que je suis pense à toutes celles et ceux qui ont cette belle mission de transmettre, mais qui sont confrontés aux difficultés que nous connaissons.

Comment se fait-il que tant de nos adolescents soient dépressifs, touchant parfois à la drogue ?

Et l’Eglise dans tout ça ? Sa mission n’est-elle pas de former cette jeunesse,

de la maternelle à l’université ? Experte en humanité, elle sait, parce

qu’elle l’a reçu de la Parole de Dieu, comment conduire les jeunes à cette

maturité et cette liberté qui éviteraient tous ces drames.

En ce temps Pascal, osons partager notre foi pour dire que la violence

n’est pas une fatalité et que là où la haine abonde, l’amour surabonde.

Mgr Patrick Chauvet, curé